Malgré la majorité acquise, tout n’est pas toujours faisable lorsque l’on est « jeune adulte » et souvent encore, les parents ont leur mot à dire sur nos choix et les projets qui nous trottent dans la tête. Mon projet de partir en Erasmus en fait partie. Alors comment dire à ses parents que l’on souhaite partir à l’aventure et quels sont leurs sentiments vis à vis de cette idée ?
Pour ma part, j’ai toujours su que je voulais partir et j’ai fait en sorte d’y être obligée en choisissant une formation où la mobilité à l’étranger était indispensable. Comme cela, pas besoin de poser le pour et le contre, c’est forcément le « pour » qui l’emporte. Mais, j’ai quand même été obligée d’informer mes parents sur mon choix de projet d’études et sur ce « semestre à l’étranger ». Je l’ai fait le plus tôt possible, lorsque j’étais en première au lycée, et que je savais que je voulais faire cela.
Au début, le choix reste « flou » car la jeunesse peut « créer » des désirs ou projets qui nous correspondent peu, influencés par la société ou le lycée. Avec le temps, les idées se concrétisent ou non et des facteurs apportent également leur influence sur ce futur projet d’étude.
En 2016, j’ai donc commencé ma licence en Langues, Traduction et Médiation Interculturelle à l’Université de Poitiers. Avec cette rentrée, le départ en Erasmus (qui a lieu en deuxième année) s’est concrétisé et la préparation a commencé. Les préparatifs ont bien sur engendrés des réactions et sentiments divers.
Voici une interview de mes parents pour comprendre leurs ressentis :
Au tout début, qu’avez-vous pensé de l’idée de partir en ERASMUS ?
Nous savions que ce serait une expérience unique et formidable même si dans un premier temps, l’image Erasmus peut-être effrayante par son caractère festif. Nous avions les images de l’ambiance « auberge espagnole » en tête.
Qu’est-ce qui vous a rassuré ?
Ce qui nous rassure et de savoir que notre fille sera dans une faculté située à Rome et qu’elle a trouvé un logement situé à côté, à 5 minutes à pieds, en colocation. Rome est seulement à deux heures d’avion de chez nous, ce qui n’est pas à l’autre bout du monde. De plus, nous savons qu’un autre étudiant de l’Université de Poitiers est dans la même université à Rome.
Quels sont les facteurs qui vous auraient fait dire non ?
Dans un premier temps, l’aspect financier conséquent. Mais on n’a pas eu le choix car le programme était obligatoire dans la Licence. Dans un second temps, l’inquiétude que cela se passe mal, et qu’il y ait des soucis. Mais il faut savoir faire confiance à la vie et savoir dans de la vie à sa propre vie, comble dirait Flach-Ribas.
Pourquoi avoir dit « oui » ?
C’est une expérience unique et enrichissante dans une Université de renom et vraiment prestigieuse telle que la Sapienza. C’est un atout non négligeable pour un avenir professionnel et social ainsi qu’un souvenir inoubliable dans une vie.