Un sentiment d’immensité
Après 1h30 de route depuis Galway, durant laquelle nous sommes spectateurs de magnifiques paysages le long de la route côtière, nous arrivons au site naturel le plus visité d’Irlande, les falaises de Moher. Chaque année, un million de visiteurs s’yrendent pour découvrir ce lieu majestueux, au-dessus de l’océan Atlantique. Nous nous garons au parking payant (8€ par personne, 5€ pour nous car nous sommes étudiants), qui fait office de billetterie d’entrée. Les bénéfices servent à financer les installations touristiques et la protection de l’environnement.
Dès notre arrivée sur ce site, nous sommes frappés d’un sentiment d’immensité et de vertige devant ce vide qui nous entoure. S’empare de nous également un sentiment de liberté, mais aussi d’impuissance face au pouvoir de la nature. Ce jour-là, bien qu’il n’y ait pas de soleil, la météo est clémente avec nous puisqu’il n’y a quasiment pas de vent. Nous arrivons au pied de la Tour O’Brien, construite en 1835. Elle est le point le plus haut des falaises. Moyennant 2€ pour y entrer, on peut avoir une vue panoramique des falaises à couper le souffle, c’est sans doute d’ici que l’on peut avoir la plus belle vue du lieu et de ses alentours.
Un environnement préservé
Les falaises de Moher, même si très touristiques, ont su rester naturelles. Il n’y a que peu d’intervention de l’homme, ce qui traduit aussi peu de sécurité. En effet, il n’y a pas de barrières pour empêcher de s’approcher du bord. Ainsi, on peut être à 214 mètres de haut, au bord du vide, sans rien pour nous retenir. Cependant, il est vivement déconseillé de s’approcher du bord puisqu’il y a un fort risque d’éboulement. Par endroit, on peut littéralement avoir le vide sous nos pieds puisqu’il peut y avoir seulement un petit pan de terre qui dépasse du sol avec rien en dessous.
D’un bout à l’autre, 8 km de balade à pied sont possibles. Nous n’avons pas tout fait mais rien qu’en 2 heures, nous avons monté l’équivalent de 30 étages. C’est une promenade rythmée de montées et de descentes qui vous musclent les jambes. Durant cette excursion, pour un week-end de juin, nous n’avons pas souffert de l’afflux de personnes sur ce lieu pourtant très touristique. Cela nous a permis de faire de belles photos du paysage et de nous. En effet, pour les amateurs de photographies, les falaises de Moher sont le lieu idéal pour photographier votre famille ou vos amis dans un cadre somptueux, qui fut d’ailleurs le lieu de tournage d’une scène d’Harry Potter.
Une faune rare
Il est possible de se rendre au pied des falaises en bateau, où l’impression d’immensité et la puissance de la nature est encore plus flagrante. La sortie en mer dure une heure et vous avez une vue privilégiée par rapport aux touristes restés en haut des falaises. Le départ se fait de Doolin. De la mer, on voit d’autant mieux les falaises et les oiseaux marins, très recherchés, qu’elles abritent. En effet, les falaises de Moher sont une zone de protection spéciales des espèces d’oiseaux sauvages. Elles sont habitées par une vingtaine d’espèces d’oiseaux marins, dont les macareux, aussi appelés les perroquets de mer, qui sont reconnaissables à leur bec rouge et que l’on peut apercevoir, et même photographier, si on ouvre bien l’œil. On peut également, avec de la chance, apercevoir des dauphins, des phoques ou des baleines.