J’ai connu ma première grande histoire d’amour à l’étranger. Elle dure depuis deux ans maintenant.
Tout a commencé à Rome en Novembre 2015, lui était Anglais et moi Française.
Nous nous apprêtions à commencer notre expérience SVE et à être colocataires pendant 9 mois.
Pendant les 3 premiers mois, nous avons appris à nous connaître à travers la vie quotidienne, les sorties prévues par le SVE, nos ballades dans Rome etc.
Initialement, je n’étais pas rassurée quant à mon niveau d’anglais, mais j’ai découvert grâce à lui que je pouvais tenir de longues conversations et parfois même sur des domaines assez complexes. Il se montrait alors très patient et pédagogue.
Puis, il s’avère que nous étions tous les deux timides et introvertis, ce qui nous a certainement rapproché. Nous nous soutenions durant les moments difficiles (mal du pays etc.) et pour l’apprentissage de l’italien.
Enfin, nous échangions sur un tas de sujets dont nos cultures, l’Italie, le cinéma, l’histoire, nos doutes etc.
Je me sentais très à l’aise avec lui.
Il a fallu une semaine de formation SVE (qui nous a un peu éloigné) pour se manquer et commencer à flirter ensemble. Je ne m’avouais pas à moi même qu’il me plaisait. Je ne réfléchissais pas et vivais l’instant présent jusqu’au moment où il m’avoua ses sentiments en Janvier 2016.
Il m’invita dans un mix d’italien et d’anglais pour un rendez-vous, auquel je répondis « Perché no ?* »
(*Pourquoi pas, en français.)
C’est ainsi que pendant mes 6 derniers mois de SVE, je commençais ma première histoire d’amour. Celle-ci fut remplie de découvertes : de l’un et de l’autre, de l’Italie, de Rome, de différentes cultures etc.
En effet, à Rome, nous avons par exemple visité la CineCittà (studios de cinéma italien) et Ostia Antica (ancien port de Rome). Nous avons également voyagé ensemble à Pise, Viareggio, Milan, Venise et Gênes. Nous passions beaucoup de temps tous les deux sans pour autant oublier nos ami(e)s sur place et faire la rencontre d’autres volontaires.
Bien qu’il nous arrivait de parler italien, nous parlions principalement anglais .
Étant tous les deux débutants en italien, nous pouvions vite nous retrouver bloqués et frustrés du fait de nos differences d’apprentissage. Le français comme l’italien dérivent du latin. Ceci avantageait mon apprentissage.
Lors de nos conflits, notamment à propos de la colocation, je ne comprenais pas toujours ses réactions. En effet, il restait très en retrait, comme s’il ne voulait pas intervenir. L’une de nos colocataires m’a avoué une fois qu’elle trouvait égoïste de réagir ainsi. Mais j’ai compris avec du recul que ce n’était pas vraiment de l’égoïsme, juste sa manière de répondre aux événements, probablement affectée par sa personnalité et sa culture.
Plus le temps passait, plus nous nous attachions l’un à l’autre.
Après discussion, je décidais de l’inclure dans mes plans futurs, dont celui de rester un an supplémentaire à Rome pour un service civique. Malheureusement, nous n’avancions pas à la même cadence, et lui restait un peu déboussolé quant à son avenir.
L’idée de continuer à distance me traversa alors l’esprit. Lui en Angleterre, moi en Italie. Il accepta sans hésiter.
Aujourd’hui les efforts sont récompensés. Après avoir passé un an à distance, cela fait deux mois que nous vivons ensembles …. et cette fois-ci … en Angleterre.
Lule Fillette