L’immersion dans la ville a commencé dès la descente de l’avion, lors des premiers pas dans l’aéroport. La foule, les différentes langues parlées, le brouhaha m’ont tout de suite fait comprendre que j’étais arrivée. Et ensuite, il y a le train à prendre pour arriver au cœur de la ville, puis le métro pour arriver à son logement, un périple qui en vaut la peine.
Les sentiments se mélangent et sont si divers lors du premier jour. Je me suis sentie timide face à cette vile si vivante et tant admirative, pourtant je la connaissais déjà. En posant un premier pas dans cette « città eterna », je savais que bientôt rien n’aurait plus de secret pour moi, que je connaitrais toutes les lignes de métro, de tram, de bus, tous les chemins qui mènent à Rome.
Ensuite, il y a la découverte du logement. Le nouveau cocon dans cette ville si vaste. Les voisins, les magasins et supermarchés deviennent vite une part de la vie quotidienne, des éléments familiers dans cette nouvelle vie.
Il est indéniable que les premiers jours ne sont, non pas difficiles mais étranges, on quitte une vie pour une autre très différente. On se sent seul dans une ville bondée de monde.
Avant d’arriver à Rome, j’étais étudiante à l’université, engagée activement à l’Unicef mais aussi employée polyvalente dans la restauration rapide. J’étais constamment entourée, jamais seule. Je vivais encore chez mes parents, dans une petite ville où je connaissais tout le monde. Une fois arrivée ici, ma vie a radicalement changé. Je suis stagiaire dans une petite agence de traduction qui compte qu’une seule traductrice. Nous sommes seulement deux et toute la journée devant un écran d’ordinateur, ce dont je n’ai pas l’habitude. Le reste du temps, je profite de cette immense ville, seule. Une vie, donc, très différente de celle que je mène en France. Mais je l’aime. Il y a cette citation de Jean Royer: “Chaque voyage est le rêve d’une nouvelle naissance.” qui me semble très appropriée à l’idée que je me fais du départ. Se retrouver seul, libre et dans la possibilité d’accomplir ce que l’on veut ailleurs, dans l’inconnu de tout.
Il ne faut pas avoir peur de franchir le pas, au final, les choses dont l’on se souvient sont celles qui nous ont fait peur à un moment donné. Elles nous ont marquées et fait éprouver mille sentiments différents qui nous ont fait sentir incroyablement vivant, et la vraie vie, c’est ça.
Durant mes premiers jours, j’ai donc découvert cette nouvelle ville, remplie d’opportunités, ses monuments, une partie de sa culture, ses habitants. Avec eux, j’ai appris beaucoup en peu de temps.
J’ai commencé mon stage, première étape de ce mois et de mon aventure Erasmus. Un stage où je découvre beaucoup. Tout ce que j’apprends depuis un an et demi m’est enfin utile. J’apprends, découvre, parle, traduis, écoute, partage, échange et crée enfin ma nouvelle vie à Rome.