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Salut ! Je m’appelle Marie et je suis une Française ayant débarqué en Irlande depuis septembre pour une durée de 10 mois. Je suis partie dans le cadre de mes études pour entreprendre une année universitaire dans ce pays pour, comme la plupart des gens ici, améliorer mon anglais. Première raison certes mais aussi pour partir à l’aventure dans ce pays qui m’était jusqu’ici inconnu, pour avoir une expérience à l’étranger supplémentaire et apprendre un tas de choses.
Si quelqu’un m’avait dit que j’irais en Irlande il y a quelque mois, je ne l’aurais pas cru. Ce n’était pas quelque chose que j’avais prévu. C’est une opportunité qui s’est présentée à moi et bien sûr, je l’ai saisie. C’est une décision que je ne regrette absolument pas… Vivre une expérience à l’étranger, et dans ce cas, tout seul, nous apporte tellement. Elle nous ouvre sur le monde extérieur, nous apprend à devenir autonome et à vivre en communauté.
Ce n’est pas ma première expérience à l’étranger mais je dois avouer que celle ci n’est comparable avec aucune autre, tellement elle est différente.
Je suis chanceuse d’avoir des parents qui me soutiennent et qui me donnent l’opportunité de faire mes propres choix. Eux-mêmes, qui ont déjà vécu dans plusieurs pays, ils sont le genre de parents qui poussent leurs enfants à se dépasser, à sortir de leur zone de confort et à être confronté à de nouvelles situations afin de grandir. Je me rappelle d’une phrase que ma mère m’a dite : « Je suis peut être une maman poule mais je t’encouragerais toujours à aller à l’étranger pour vivre de nouvelles expériences. »
Je ne m’étais jamais vraiment demandée ce que mes parents ont ressenti au moment de me voir partir à l’étranger pour une longue durée. Je leur ai donc posé quelques questions à ce sujet. Pour vous les présenter, ma maman s’appelle Catarine et est brésilienne, mon papa s’appelle Christophe et est français.
Avez-vous déjà étudié ou vécu à l’étranger ?
Ca. : Oui, j’ai vécu dans 5 pays différents et j’ai fait mes études universitaires à l’étranger, au Canada.
Ch. : Oui, 1 an en Écosse et 2 ans au Canada dans le cadre de mes études. 2 ans aux États-Unis et 2 ans en Suisse dans le cadre de mon travail.
Pourquoi avez-vous décidé de partir à l’étranger ?
Ca. : J’ai décidé de partir à l’étranger afin d’améliorer mon anglais.
Ch. : Pour les études, pour apprendre l’anglais et avoir une expérience internationale assez longue pour vraiment , m’immerger la culture du pays, pour apprendre à être indépendant de mes parents et faire ma propre vie. C’était aussi l’opportunité de donner une orientation différente à mes études et être diplômé dans un secteur différent (ingénierie chimique au lieu de chimie).
Quelles sont les choses importantes que vous avez apprises ?
Ca. : Comment vivre en communauté, comment faire face à un nouvel environnement, différentes cultures et différentes manières de penser.
Ch. : L’anglais, tel que parlé par des “ vraies ” personnes, s’ajuster à une nouvelle culture, pas seulement celle des natifs du pays mais aussi des autres étudiants étrangers qui étaient avec moi, et également être indépendant.
Pourquoi m’avez-vous laissé partir à l’étranger ?
Ca. : Je t’ai laissé partir à l’étranger pour que tu puisses aussi avoir la chance d’améliorer la langue et aussi de vivre de nouvelles expériences.
Ch. : Pour les mêmes raisons que les miennes, te donner le goût pour les défis et l’opportunité de continuer tes études de manière significative au-delà juste d’un DUT (obtenir un bachelor qui t’ouvrira la porte pour un master). Nous te faisons confiance !
Quel était votre état d’esprit avant que je parte ?
Ca. : J’étais convaincue que tu allais bien faire quoi qu’il arrive puisque tu étais bien préparée pour avoir aussi vécu dans 3 autres pays suite aux expatriations professionnelles de tes parents.
Ch. : Pas d’état d’esprit en particulier. Pour moi, c’était une opportunité que tu ne pouvais pas refuser, une étape suivante naturelle pour ton développement personnel et professionnel. Nous n’avions aucune inquiétude puisque nous avions confiance en tes capacités d’adaptation.
Quel était votre état d’esprit après que je parte ?
Ca. : J’étais toujours confiante.
Ch. : Un état d’esprit paisible, pour les raisons mentionnées avant. Tu es restée en contact avec nous assez souvent. Donc nous savions que tout allait bien pour toi, même si parfois tu as rencontres des difficultés, mais cela était prévisible et au final enrichissant (« No pain, no gain ! »)
Quelles sont les principales inquiétudes que vous aviez ?
Ca. : Mes principales inquiétudes étaient de savoir si le logement dans lequel tu vivais était calme et si tes colocataires étaient gentils pour que tu puisses te concentrer sur tes études.
Ch. : Pas d’inquiétude particulière. Mon seul souci était si tu n’obtenais pas ton bachelor. Ce serait une grande déception pour toi et compromettrait la chance que tu as obtenu de commencer un master l’année prochaine en France.
Comment viviez-vous la distance ?
Ca. : Je vis la distance plutôt bien, puisque nous sommes toujours connectés et nous échangeons par mail, Skype, etc.
Ch. : La distance n’est pas un problème, surtout en 2017, avec Internet, Skype, WhatsApp, etc. c’est comme si tu étais toujours avec nous. En plus des retours à la maison tous les 3 ou 4 mois. En réalité, c’est presque trop facile par rapport à ma propre expérience en tant qu’étudiant dans un pays étranger. Retour en… 1986 – 1989 (à l’époque, c’était un rapide coup de téléphone une fois par mois et des lettres…)